Lors de l�aquisition d�un animal provenant d�un commerce animalier, une p�riode d�acclimatation est indispensable � tout individu.
Cette aclimatation se r�alise en m�me temps que la quarantaine, et elle consiste en une �p�riode d�observation et d�installation� de l�animal lui-m�me vis � vis de son nouvel environnement. La quarantaine �tant pratiquement le contraire, puisqu�elle consiste en la mise en observation de l�animal par son gardien.
L�acclimatation des Ophidiens et des Sauriens, animaux agiles, consiste surtout � habituer ces animaux � leur nouvel espace r�duit, o� la fuite n�est plus possible. Celle des Ch�loniens est plus facile car ils sont moins vifs et se r�fugient ais�ment dans leur carapace.
Chez les reptiles nous avons affaire � des animaux particuli�rement sensibles aux stress, qui ont tendance � fuir ou � se dissimuler au moindre d�rangement, ou au contraire � adopter un comportement d�fensif.
Exposer un reptile non acclimat� dans un terrarium, o� circulent des personnes � une distance intol�rable pour le psychisme de l�animal, se termine presque toujours par un �chec, autrement dit sa mort. Sous l�effet du stress, l�animal s�affaiblit et refuse toute nourriture.
Plus les animaux sont agiles et nerveux, plus ils risquent de se blesser en heurtant les vitres et les grillages lors de mouvements de fuite. L�acclimatation de jeunes animaux sera bien plus facile que pour des grands specimens plus �g�s. De m�me que celle d�animaux n�s en captivit� ne sera quasiment pas n�cessaire. Pour obtenir de bons r�sultats, les conditions offertes � l�animal doivent �tre optimales, selon les crit�res d�j� cit�s, mais en plus, il faut �viter le plus possible tout d�rangement inutile. Assurer un maximum de calme et de s�curit� pendant quelques semaines va aider l�animal � accepter d�abord notre pr�sence et ensuite adopter son nouvel environnement.
Pendant cette p�riode, les animaux doivent disposer de cachettes, et on doit offrir aux Sauriens et Ch�loniens le plus grand choix dans le r�gime alimentaire pour faciliter la reprise de ces habitudes.
Pour les ophidiens, on choisira comme nourriture des proies de taille inf�rieure � la normale, car le serpent trop nerveux ou se trouvant encore dans une phase d�ins�curit� va plut�t adopter un comportement d�fensif et refusera de se nourrir. Les proies leur seront pr�sent�es vivantes, mais l�g�rement assomm�es, le matin, l�apr�s-midi ou le soir, selon les habitudes de chasse de l�esp�ce, mais surtout pendant leur activit� optimale. Pour �viter les accidents, la proie refus�e ne devra jamais rester dans la cage plus d�une heure, et encore moins une nuit enti�re, si elle est encore vivante. Si le serpent refuse une proie, on doit essayer avec une taille plus petite ou plus grande, dans d�autres conditions de T�, d��clairage ou � une autre p�riode de la journ�e. En cas de refus total de nourriture, il ne faut pas h�siter � pr�senter d�autres animaux qui pourraient servir de proie, car la d�tection olfactive est fortement d�velopp�e chez tous les reptiles gr�ce � leur langue et leur �organe de Jacobson�. Une petite diff�rence d�odeur peit �tre d�cisive.
Il faudra aussi toujours penser � vermifuger les nouveaux pensionnaires pour �viter toute contamination parasitaire des anciens occupants du terrarium, mais aussi pour une am�lioration rapide de l�app�tit et donc de l��tat d�embonpoint du reptile. Cela se fera en trois prises � trois semaines d�intervalles, renouvel� six mois puis douze mois plus tard. L�administration du vermifuge peut tr�s bien se faire par l�interm�diaire d�une proie si l�animal mange spontan�ment. De m�me, un traitement acaricide par pulv�risations r�p�t�es chaque semaine pendant toute la quarantaine sera obligatoire � l�arriv�e de tout nouvel individu dans un �levage. Ce afin d��viter la contamination de l�ensemble de l��tablissement par les acariens vecteurs de maladies bact�riennes et parasitaires graves, mais aussi surtout virales qui se d�veloppent g�n�ralement de mani�re explosive et de toute fa�on toujours dramatiques.
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