Click to open

Click to open

Click to open

Click to open

Click to open

Click to open


Construction et aménagement terrarium


English
German
Italian
Spanish
Portuguese


Construction de base


Chaque terrarium doit avoir une dimension adaptée à l’espèce qu’il va héberger et au nombre d’individus qu’il contiendra. Il doit reconstituer à la fois le biotope et le microclimat du milieu de provenance de l’espèce considérée. Il est par conséquent essentiel de connaître avec précision la provenance exacte de l’animal détenu. Si l’espèce et mal connue, il sera nécessaire de l’installer dans un terrarium aménagé en fonction des besoins d’une espèce de la même niche écologique et au mode de vie semblable.
Les matériaux de base peuvent être des plus variés, seule la façade exposée au public nécessite d’être vitrée. Moins un reptile est soumis au stress extérieur, mouvements autour de la cage, bruits, courants d’air, mieux il se portera. D’où l’intérêt de prévoir une certaine profondeur pour tous les terrariums, une grande largeur pour les espèces terrestres et une grande hauteur pour les espèces arboricoles. Les espèces inféodées au milieu aquatique nécessiteront, en plus, un vaste bassin au remplissage et à la vidange facile.
L’idéal est de prévoir des reliefs qui cacheront les points de chauffage au sol ainsi que les sources lumineuses gênantes pour le public, et d’aménager dès la construction un bassin et de creux pour les futures plantations.
L’ensemble doit être réalisé en un matériau durable et un revêtement facile à nettoyer: béton projeté, résine synthétique, pierres bétonnées, etc.


Aération


Deux aérations ne se faisant pas directement face, afin d’éviter les courants d’air, sont au minimum nécessaires, dont une doit être placée près du haut du terrarium pour éviter toute accumulation excessive de chaleur ascendante.
Pour les grands terrariums, un système de ventilation est parfois utile pour améliorer l’apport d’air nouveau


Chauffage


Du fait de la particularité physiologique des reptiles, qui sont des animaux à la fois ectothermes et hétérothermes, c’est probablement le critère technique de l’aménagement du terrarium le plus important.
Concernant les espèces de milieux secs, le chauffage doit se réaliser à la fois par un câble chauffant le sol et des lampes chauffant l’air ambiant.
Au contraire, pour les espèces de milieux humides, le chauffage ne doit pas assécher l’atmosphère et ne se fera que par le sol, si possible en dessous du bassin ou de l’abreuvoir pour faciliter l’évaporation et le maintien du taux d’humidité.
Chez les Chéloniens aquatiques et Crocodiliens, le chauffage doit se faire par l’eau maintenue à environ 25°C et par quelques plages de béton ou de pierres chauffées le jour à 28-30°C et non chauffées la nuit.
Tous les chauffages intermédiaires peuvent être combinés en fonction des biotopes à reconstituer, précisément pour chacune des espèces considérées. Dans tous les cas, un point chaud au sol (reptiles terrestres) et un point chaud sur une terrasse (reptiles de milieux rocheux) ou une branche haute (reptiles arboricoles) est toujours indispensable afin que l’animal puisse y séjourner plus ou moins longtemps selon ses besoins énergétiques journaliers.
La réalisation de ces points chauds doit se faire par une combinaison de câbles chauffants disposés sous une pierre, un abreuvoir, une cachette ainsi que d’un jeu de spots lumineux dont les faisceaux éclairants et chauffants seront dirigés sur une grosse branche ou un rocher du décor. On peut aussi fabriquer un rocher chauffant au moment de la construction de base du terrarium en plaçant dans le fond un gros bloc de polystyrène expansé que l’on recouvrira de béton et de pierres décoratives. On retire ensuite le polystyrène en le brûlant à la flamme d’un chalumeau, et on installe à la place une ampoule chauffante en céramique qui chauffera le faux rocher.
La maîtrise des T° d’ambiance comme celle des points chauds, autant que leurs variations au cours des cycles journaliers et saisonniers doit se faire par le biais de thermostats couplés à une sonde thermique et à un système de minuterie programmée pour chaque terrarium et chaque saison. Chacun devra être équipé de son propre appareillage et géré par son propre programme.
Par exemple, pour un iguane commun (Iguana iguana), on installera un câble chauffant sous l’abreuvoir afin d’atteindre une T° d’ambiance générale de 25 à 27°C ainsi qu’un taux élevé d’hygrométrie. On installera également deux spots lumineux puissants dirigés sur deux branches principales du décor situées l’une tout à fait en haut du terrarium et l’autre à mi-hauteur pour y produire deux points chauds à 32 ou 33°C sur lesquels séjournera l’animal le plus clair de son temps, comme dans la nature il s’expos une grande partie de la journée à la lumière et la chaleur du soleil.


Eclairage


La lumière exerce une action positive sur le métabolisme de tous les êtres vivants selon son intensité, sa durée ainsi que son alternance entre le jour et la nuit appelée “photopériode”. Ceci est si important que le bon respect des cycles lumineux naturels associés aux cycles de T° suffisent à déclencher l’activité de reproduction chez les reptiles.
Sa composition spectrale à également une incidence sur le développement des animaux comme de plantes. La photopériode nécessaire à chaque espèce est directement calquée sur celle existant sous la latitude d’origine de l’espèce en question.
Par exemple, un reptile vivant sous l’équateur nécessite 12 heures de jour et 12 heures de nuit toute l’année, alors qu’un autre vivant en Europe nécessite 14 à 15 heures de jour en été et de nuit en hiver, avec une diminution et une augmentation progressive du jour en automne et au printemps. Pour ceux vivant entre les deux latitudes, tous les intermédiaires existent.
La qualité et le perfectionnement technique du matériel d’éclairage actuel nous permet de restituer aux reptiles en captivité une ambiance lumineuse dont la qualité, l’intensité et la durée peuvent se rapprocher le plus fidèlement possible des critères rencontrés dans la nature.
Remarque: Le spectre lumineux des lampes ordinaires, tubes fluorescents ou ampoules à incandescence, ne réalise qu’un apport de lumière blanche visible.
Seules les lampes spécialement destinées aux l’élevages des reptiles apportent un  rayonnement ultraviolet indispensable aux Sauriens, Chéloniens et Crocodiliens.
Ces lampes spéciales UV doivent être installées dans ces terrariums en plus des lampes éclairantes ordinaires, à une distance avoisinant 35 cm de l’animal et sans aucune présence de vitre entre les deux. Les UVB sont nécessaires à l’assimilation intestinale du calcium puis à la calcification du squelette des animaux, alors que les UVA sont nécessaires à leur reproduction, ainsi qu’au développement des plantes.
La Jungle Tropicale - Paolo Schwab / © CopyrightDepot & IDDN Certificat 2001 - 2013 / tous droits réservés sauf mentions