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Mesures préventives & Premiers secours


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Mesures préventives venimeux


  • Ne pas manipuler un serpent venimeux si ce n’est pas absolument indispensable.
  • Ne jamais quitter des yeux l’animal dès que le terrarium est ouvert.
  • Si l’on possède l’espace nécessaire, prévoir des terrariums à double compartiment ou à tiroir. On fera passer le serpent dans un des compartiments que l’on referme et on peut travailler sans danger dans l’autre.
  • La douceur est la base de toute manipulation pour ne pas stresser l’animal. On utilisera un crochet qui sera adapté à la taille du serpent.
  • La taille du serpent n’entre pas en ligne de compte pour la manipulation. Parfois un Mamba noir(Dendroapsis polylepis) de 3 mètres est plus facile à manipuler qu’une petite vipère des pyramides (Echis pyramidum) de 60 cm.
  • L’absorption d’alcool ou d’euphorisants en tous genres est évidemment contre-indiquée pour la manipulation de serpents venimeux.
  • Un serpent né en captivité est tout aussi dangereux qu’un serpent capturé dans la nature. Chaque fois que l’on ouvrira le terrarium, le serpent pensera que c’est pour manger et il va essayer de mordre tout ce qui bouge. Dans ce cas-là, il injectera une grande quantité de venin.
Ne jamais relâcher son attention. Un professionnel qui s’occupe de 100 serpents venimeux doit effectuer plus de 30 000 manipulations par année. Une erreur risque de se payer très cher.



Les gestes de premiers secours en cas de morsures


  • Enlever les bagues en cas de morsure à la main ou au bras
  • Garder son calme, agir rapidement mais sans brusquerie.
  • Rassurer la victime et si possible, l’allonger et immobiliser le membre mordu avec un bandage compressif depuis la morsure jusqu’en haut du membre. Immobiliser ensuite le membre avec une attelle. Le bandage sera aussi fermement serré que pour une entorse.
  • Entreprendre immédiatement une évacuation vers un centre hospitalier ; prévenir ce centre de l’identité de l’agresseur.
  • En cas de morsure par un élapidé, se faire aider par des voisins pour effectuer la respiration artificielle (bouche à bouche, bouche à nez), ce qui peut s’avérer utile avant l’arrivée à l’hôpital.
  • En cas de morsure par un serpent dont le venin est nécrosant ou susceptible de provoquer une coagulation, faire une injection sous-cutanée d’héparinate de calcium (0,4 à 0,5 ml) : pincer la peau entre deux doigts, piquer lentement perpendiculairement dans le bourrelet et injecter doucement.



Ce qu'il ne faut pas faire


  • La plupart des manœuvres locales sont à proscrire.
  • Le garrot augmente l’ischémie (manque d’irrigation sanguine) dont souffre déjà le membre mordu s’il est envenimé et peut provoquer la perte du membre en cas de morsure par un vipéridé.
  • Les incisions ou scarifications, à fortiori l’excision de la zone mordue, augmentent la surface de contact entre le venin et les tissus, et les risques de surinfection ou de nécrose. C’est de plus inutile car, quoi que l’on fasse, la diffusion du venin dans l’organisme est très rapide : lors d’une envenimation intramusculaire, le venin atteint le plasma sanguin 10 minutes après l’injection et 67% du venin atteint la circulation sanguine.
  • La cautérisation et la cryothérapie aggravent les lésions locales lorsqu’elles ne les créent pas.
  • La succion de la morsure est inutile et dangereuse
  • L’aspiration instrumentale n’a pas fait la preuve de son efficacité, mais dans la mesure où elle ne nécessite pas d’incision cutanée supplémentaire, elle ne présente aucune contre- indication et a le mérite de rassurer la victime.
La Jungle Tropicale - Paolo Schwab / © CopyrightDepot & IDDN Certificat 2001 - 2013 / tous droits réservés sauf mentions